Derrière chaque courant d'idées politiques se cachent plusieurs moteurs de réflexion. Les plus pragmatiques combattront des schémas de pensée, tandis que d'autres préféreront faire porter des responsabilités à leurs adversaires en adéquation avec les mêmes idéaux. Naissent alors des théories imputant les actions les plus délirantes à un groupe de personnes, une organisation ou « lobby », cernés aussi bien par une connivence professionnelle que par un trait identitaire commun.

Au-delà des théories complotistes qui ont toujours agité les partis politiques des plus confidentiels aux plus médiatiques, nous nous intéressons aussi à l'ensemble des formules, procédés, stratégies, mécanismes qui aboutissent à la transmission de ces messages. Et force est de constater que le milieu politique n'en manque pas.

Sommaire :

1/ D'où parlons-nous de complotisme

2/ L'erreur fatale du manque de transparence

3/Le refus de la stratégie politique

4/ La faute à l'autre

5/ Le culte de la personnalité

6/ De la versatilité du mot « lobby »

7/ Une réponse médiatique insuffisante, voire contre-productive

8/ Conclusion : le complotisme dans la vie électorale

Sommaire du n° 4 de Cité - Novembre 2023

Dossier : Le complot contre la pensée

• Oser être nous-mêmes... pour survivre, par Philippe Arondel
• ''Le complotisme est une pathologie de la société de l'information'', entretien avec Jérôme Grondeux
• X, ou le royaume de l'ultracrépidarianisme, par Pierre-Henri Paulet
• Comment et pourquoi le néolibéralisme est devenu hégémonique, par David Cayla
• La complotisation de la politique, ou le jeu de la facilité, par Aloïs Lang-Rousseau
• "Le complotisme a une fonction identitaire avec des bénéfices psychologiques'', entretien avec Sebastian Dieguez

Magazine

• Chronique Une oeuvre à découvrir : Piéro Calamandrei, un juriste et un écrivain face à l'histoire, par Frédéric Farah
• Chronique Hors des sentiers battus… : L'affaire Onclusive : un cocktail de low-cost et d'intelligence artificielle (pré)vu de l'intérieur, par Pierre Bonnay