De la production d'idées au suivisme d'élites : les partis politiques ont-ils renié leur mission initiale ?

Alors qu'ils ont joué un rôle incontournable pendant la Quatrième et la Cinquième République, les partis politiques peinent aujourd'hui à mobiliser. En décembre dernier, Marine Tondelier, nouvelle secrétaire nationale des Verts, se fixait l'objectif ambitieux, pour son mouvement politique, d'atteindre le million… de sympathisants. Attirer des adhérents semble être devenu l'idéal au point de quitter le champ des possibles. Ce désamour ne traduit pas simplement le tarissement de l'intérêt que suscite la chose publique ; il nous indique également que les partis politiques ne permettent plus l'engagement que les Français connaissaient et appréciaient. Chronique d'une mutation des appareils qui envoyaient au pouvoir des hommes ayant des idées... Et qui semblent s'être recroquevillés soit sur la première, soit sur la deuxième de ces missions.

Sommaire :
1/ L'héritage politique comme moteur d'engagement
2/ L'arrivée aux responsabilités internes
3/ Consultation des militants et investiture des candidats
4/ Un changement de modèle à l'origine du désamour des partis
5/ Le nouveau spectre partisan, entre dortoirs à idées et greffes à candidats
6/ Jusqu'où conduira le voyage ?